Les beaux jours sont de retour. Ton guidon te fait de l’œil. Et t’as des fourmis dans les gants. C’est officiel : la saison des balades moto est lancée. Mais pour en profiter pleinement, encore faut-il s’y préparer comme il se doit. Voici un guide complet pour préparer, planifier et réussir ta prochaine virée à deux-roues. Au programme : les applications et outils indispensables pour trouver ton itinéraire, des conseils pratiques pour choisir le parcours idéal, les 5 boucles incontournables à rider cet été, tout ce qu’il faut savoir pour rouler en toute sécurité, et des astuces à connaître absolument pour une balade réussie.
Les meilleures applications et outils pour planifier ta balade moto
Oublie les discours de VRP, ici c’est Gianni Barlot qui cause, pas le roi du PowerPoint. Pour tracer ta virée comme un vrai, faut mixer huile de coude, appli futée et bon vieux papier qui sent la graisse !
Moto-Trip : la base communautaire pour dénicher des roadbooks gratuits
Moto-Trip, c’est une référence. Avec plus de 52 000 balades partagées par la communauté, tu cherches et tu trouves. Crée un compte gratuit pour accéder à une collection de roadbooks à télécharger ou imprimer – disponible sur Android et iOS. L’avantage ? Les utilisateurs partagent leurs tracés et leurs avis, ce qui te permet de choisir en toute confiance.
Avantages Moto-Trip :
- 100% gratuit – pas besoin de vendre un rein ou d’acheter l’appli du siècle
- Véritable partage communautaire – les utilisateurs font vivre le truc avec leurs com’s et leurs modifs
- Téléchargement facile en version numérique ET papier (imprime direct)
- Commentaires d’autres motards, souvent plus précieux qu’un tuto YouTube !
Liberty Rider et Calimoto : algorithmes sinueux et alertes secours intégrées
Tu veux du virolo optimisé façon circuit ? Calimoto balance des itinéraires « sinueux » propres, mais Liberty Rider va plus loin : alertes en cas d’accident, analyse des virages dangereux… leur algorithme sniff ton trajet pour trouver ce qui fait transpirer la gomme sans finir au fossé. Le tout géré depuis ton smartphone, ergonomie sans chichi.
Anecdote : Un ami a eu un accident dans le Jura en solo – Liberty Rider a immédiatement transmis l’information aux secours. Sans cette fonctionnalité, il aurait pu rester coincé bien plus longtemps.
Cartes IGN et planificateurs GPX : ton backup papier et numérique
Les applis tombent en rade ? Y’a que les touristes qui n’ont pas un roadbook papier ou une carte IGN glissée sous la selle. Les fichiers GPX, tu peux les bricoler sur gpx.studio ou gpx.tybern.fr puis importer dans ton appli préférée ou GPS moto (même vieilles générations).

Astuces clés : imprime TOUJOURS ton itinéraire ; embarque une batterie externe ; garde deux sources GPS (appli + GPS dédié), sinon t’es bon pour tourner en rond comme un scooter sans courroie.
Comment choisir l’itinéraire idéal pour ta balade moto
Voilà une vérité qui dérange, mais c’est pas sur Insta que tu vas trouver la route parfaite ! Pour tracer un vrai parcours à la sauce Gianni, faut sortir la calculette et le carnet graisseux : rien ne remplace un choix bien pesé.
Définir tes critères : distance, dénivelé, sinuosité et ambiance
Avant de partir comme une durite en pression, pose-toi les vraies questions. Distance ? C’est pas pareil de faire 100 bornes à plat ou 80 avec des lacets qui te retournent l’estomac. Dénivelé ? Les mollets chauffent plus qu’un disque surchauffé après une descente du Mont Ventoux. Sinuosité ? Plus ça tourne, plus t’as l’impression d’être vivant (ou d’avoir mal au dos si t’es monté raide comme un piquet). L’ambiance, c’est le bonus : vallée paumée, côte sauvage ou village où on te regarde encore comme un extra-terrestre avec un A sur la plaque.
Comparatif express des boucles moto :
Itinéraire | km | D+ (m) | Note sinuosité |
---|---|---|---|
Chevreuse | 85 | 750 | 9/10 |
Route Napoléon | 160 | 2200 | 8/10 |
Toulouse-Castres | 90 | 400 | 6/10 |
Adapter ton parcours à ton niveau et ton deux-roues
Arrête de vouloir jouer au cascadeur si t’as jamais dépassé le périph’. Le choix du tracé dépend de ton expérience ET de ta bécane : entre scoot urbain et gros trail prêt pour Huesca, c’est pas la même limonade.
- Scooter ou citadine : petites boucles périurbaines (Toulouse, Grenoble), évite les cols trop cassants ou les routes gravillonnées.
- Roadster mid-size : vallées intermédiaires, virolos souples et quelques portions rapides – top pour progresser sans finir dans un champ de betteraves.
- Trail/grosse routière : longues distances, itinéraires montagneux (type Vosges du Nord ou Pyrénées). Là tu peux enquiller du virage et du relief sans flipper pour la tenue de route !
Tenir compte de la météo, du trafic et des zones à éviter
Un motard avisé ne se fie jamais à un ciel bleu éternel. La météo peut rapidement transformer une sortie agréable en véritable galère. Vérifie les alertes pluie/vent dans ta zone — option indispensable surtout si tu fais le malin en Province de Huesca ou dans les Vosges du Nord où les fermetures pour travaux tombent sans prévenir. Pense aussi aux radars planqués derrière chaque glissière : certains coins sont truffés d’embûches pour touristes naïfs.

Top 5 des boucles moto incontournables en France
Envie de sortir des sentiers battus et de découvrir des itinéraires authentiques ? Voici une sélection des meilleures routes moto en France, pour des sensations garanties et des paysages à couper le souffle.
La Route des Grandes Alpes : du lac Léman à la Méditerranée

Là, t’attaques du lourd : 720 bornes de Thonon-les-Bains à Menton, tu traverses les Alpes françaises avec plus de 16 cols légendaires, dont certains grimpent à plus de 2 000m (genre Iseran, Galibier, Bonette). T’as des panoramas qui te broient la rétine à chaque carrefour, entre lacs cristallins, routes en corniche et villages accro aux spécialités locales. Un vrai passage obligé pour tout poignet droit qui se respecte. Petit clin d’œil : certains tronçons tutoient la frontière italienne – ambiance transalpine garantie pour ceux qui savent apprécier un expresso serré à Briançon.
Note riders : ⭐⭐⭐⭐☆ (faut être préparé, c’est pas une balade de néo-motard !)
La Vallée de la Chevreuse : virolos et patrimoine francilien

"Une zigzag à couper le souffle dans le 78 !"
Juste aux portes de Paris, t’as une boucle d’une centaine de kilomètres qui fait fumer les pneus même aux mecs blasés du périph’. Les routes sont sinueuses à souhait : D91, D906, D58… tu passes devant châteaux planqués et forêts épaisses. Entre Dampierre et Chevreuse, c’est festival de virages serrés ; idéal pour bosser ta trajectoire sans partir trois jours comme un touriste. Conseil : évite dimanche 15h si tu veux pas rouler avec tous les clubs du coin.
La Route Napoléon RN85 : virages historiques et panoramas alpins
Pas juste une route : un bout d’histoire sur deux roues. De Golfe-Juan jusque Grenoble (RN85), tu longes le tracé suivi par Napoléon en 1815 lors de sa remontée mythique. Au programme : environ 330 km de virolos alpins pur jus, alternant entre paysages lunaires des Préalpes et villages paumés où le temps s’est figé (Gap, Castellane…). Le bitume est bon mais attention aux surprises météo et gravillons sournois.
Les Gorges du Verdon : sensations et échappée sauvage

Ici c’est l’orgasme visuel pour tout motard amateur de sensations fortes. Tu roules au bord du vide sur les fameuses routes en balcon au-dessus du canyon – surtout côté Hautes-Alpes/Provence. Arrête-toi sur les belvédères qui dominent le lac de Sainte-Croix, couleur turquoise improbable ! Virages techniques façon manège à sensations, parfois encombré l’été mais toujours un must absolu.
Note riders : ⭐⭐⭐⭐⭐
La Route des Crêtes d’Alsace : crémant local, château et lacets

88 km sinueux entre Sainte-Marie-aux-Mines et Cernay – t’es servi en virolos ! Sur cette crête mythique des Vosges du Nord jusqu’à Haguenau, chaque épingle file une claque visuelle sur les vignes alsaciennes ou les forêts denses. Arrêt obligé au château du Haut-Koenigsbourg, pause crémant pour les passagères (jamais au guidon) et quelques belvédères planqués pour grignoter un bretzel maison. Ambiance roots garantie.
Points d’intérêt:
- Vignobles alsaciens à perte de vue ;
- Châteaux perchés dont Haut-Koenigsbourg ;
- Belvédères panoramiques peu connus.
Sécurité et équipement pour ta balade moto
Dans ce milieu, tu fais pas semblant : rouler sans matos réglementaire, c’est comme partir en slip sur la banquise... Tu veux éviter de finir en puzzle ? Check cette section signée Gianni – zéro compromis.
Le bon casque et les protections obligatoires (gants, dorsale)
Avant même de tourner la clé, vérifie que t’as tout ce qu’il faut. Les flics s’en foutent que t’aies le style, ils veulent du casque homologué (ECE 22.05 mini), gants CE (obligatoires depuis 2016), une bonne dorsale (même si pas obligatoire partout mais franchement indispensable !) et si tu veux garder tes chevilles entières, des bottes rigides qui montent. Pour les étourdis, y a des applis iOS pour checker la conformité du matos… mais faut encore savoir taper avec des gants !

Check-list express :
- Casque intégral homologué ECE
- Gants CE cuir ou textile
- Dorsale rigide (de préférence)
- Bottes montantes à renforts rigides
Garde toujours ta carte d’homologation sur toi : ça évite les embrouilles au premier contrôle.
Les dispositifs d’urgence : alerte secours, balises GPS et trousse de réparation
Partir sans dispositif d’alerte secours en 2024, c’est prendre un risque inutile. Les applis comme Liberty Rider ou Calimoto balancent l’alerte direct aux secours si tu te viandes. Pour les vrais baroudeurs : une balise GPS type SPOT ou Pegase ça sauve la mise hors réseau mobile. Plusieurs systèmes te géolocalisent et préviennent direct les proches ou les pompiers – certains modèles avec batterie réserve et abonnement 4G pour être joignable même au fin fond du Larzac !

Solutions à avoir :
- Appli mobile d’alerte type Liberty Rider/Calimoto
- Balise GPS autonome (SPOT, Pegase…)
- Abonnement 4G/satellite selon le terrain
- Trousse de réparation rapide (kit mèche/pompe mini)
Checklist mécanique avant de partir : chaîne, pneus, freinage
Même avec le meilleur GPS, une moto mal entretenue peut transformer une balade en cauchemar. Le dernier qui a zappé sa tension de chaîne a fini en stop sur l’A20…

Point à checker | Méthode rapide |
---|---|
Chaîne | Tension idéale + lubrification spray |
Pneus | Pression pile/poil + état flancs |
Freinage | Épaisseur plaquettes/disques/tambours |
Marmitte | Fixations solides, pas de fuite |
Anecdote véridique : une crevaison oubliée et adieu la balade – pense à contrôler la pression AVANT chaque départ sinon t’as gagné une séance gonflage sur aire d’autoroute pourrie.
Conseils pratiques pour réussir ta balade moto
Ici, pas de place pour les amateurs du dimanche ou les baroudeurs qui pensent que tout se règle au pif sur l’appli – on cause astuces béton, approuvées par mes virées en dehors des sentiers battus.
Préparer ton roadbook : entre papier, GPX et calibrage GPS

Le vrai motard n’a jamais confiance à 100% dans son électronique (et encore moins dans une appli qui bug dès que t’es sous la pluie). Ton plan : combo roadbook papier (gribouillé sur fond de carte IGN) ET fichier GPX uploadé sur ton GPS ou ton appli fétiche. Les pros préparent le tracé sur une plateforme GPX (genre gpx.studio), puis testent l’import sur Garmin ou un bon vieux TomTom Rider. Un calibrage propre t’évite de tourner comme un scooter d’auto-école. Et surtout ? Toujours une batterie externe sous la selle, sinon tu finis guidon entre les dents à demander ta route aux tracteurs.
Check-list rapide avant départ :
- Roadbook papier bien lisible (IGN, Bic gras)
- Upload du tracé GPX sur GPS/app
- Batterie Garmin/phone full charge
- Test du guidage avant d’enfourcher
Gérer la pause essence en routes perdues

Les applis c’est mignon, mais passé Villefort ou Aurillac, si t’as pas pensé à repérer les stations-service t’as qu’à pousser… Voici le kit anti-panne sèche :
- Repérage station : Avant de partir, checke Mappy ou ViaMichelin pour placer chaque station essence du trajet – imprime la liste si besoin !
- Réserve obligatoire : Jerrycan homologué planqué dans le top-case : c’est pas déco, c’est vital !
- Gestion autonomie : Note tes points de demi-plein, surtout en zone paumée (entre deux cols des Cévennes t’auras rien avant 60 bornes parfois…)
Anecdote : en 2019 j’ai vu trois gars coincés entre Aurillac et Laguiole un lundi férié – zéro pompe ouverte, obligé de siphonner une R19 cachée sous une bâche. Crois-moi ça donne envie de prévoir ses litres !
Anticiper et éviter les pièges radars et travaux

Les radars mobiles et zones travaux sortent de nulle part : un coup t’es peinard, le suivant tu perds trois points parce que le radar chantier clignote derrière une barrière. Pour éviter l’entourloupe :
- Trace tes déviations AVANT le départ en consultant signalements récents (Waze ou sites de motards avertis)
- Mets à jour carto et zones danger sur GPS/app… Sinon ciao permis !
- Sur place : ralentis dès panneau orange travaux même si personne bosse – ils adorent coller un radar autonome planqué derrière la benne.
En piste et profite à fond de ta balade moto !
T’as toutes les clés : roadbook papier, GPX, matos au poil et réflexes mécano. Maintenant stop le blabla, faut aller limer l’asphalte ! Sors la bécane, bricole ton kit chaîne et va tester tous ces conseils — c’est pas sur YouTube ou Insta que tu vas choper la vraie sensation du virolo bien pris.
Partagez vos roadbooks et vos itinéraires préférés en commentaire. L’idée est d’échanger nos meilleures expériences pour enrichir nos prochaines balades. Allez roule, et oublie pas : un motard sans mains sales c’est juste un touriste !